Le son du silence en kayak
Florence Sara G. Ferraris - Soumis le 8 Mars 2014, 09:35

L’absence de son est frappante. Au milieu du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Cap-à-l’Aigle, dans Charlevoix, une dizaine de kayakistes fendent l’eau avec douceur, seules âmes qui vivent à l’horizon. Une fine neige se pose sur leurs épaules emmitouflées. Sur les rives, des amas de glace s’empilent, conférant au paysage une allure un peu irréelle.

Pour une neuvième année, Katabatik, une entreprise spécialisée dans les sports nautiques, invite les gens à découvrir le côté hivernal du Saint-Laurent. « Il s’agit d’une période d’accalmie sur le fleuve », avance le propriétaire, Sébastien Savard. Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une activité extrême réservée aux adeptes de sensations fortes. « C’est vrai qu’au début, c’était vraiment un trip de kayakistes, lance celui qui pagaie depuis presque 25 ans. On trouvait que la saison était toujours trop courte. »

À l’hiver 2005, ses amis et lui se jettent à l’eau et sortent, pour une première fois, sur le fleuve glacé : « On a vite constaté que ce n’était pas plus difficile en hiver qu’en été. » Depuis, l’équipe derrière Katabatik étend sa saison de la fin de février jusqu’à la fin d’octobre. Impossible de s’y aventurer plus tôt, les débris de glace étant trop nombreux et la basse température risquant de faire dégringoler le facteur plaisir.

Pour apaiser les craintes des plus frileux, l’entreprise a établi des critères de sécurité rigoureux. « Durant la saison froide, on prend plus de précautions que l’été », dit Sébastien Savard Les ratios sont restreints — un guide pour six personnes — et seuls les kayaks doubles sont mis à l’eau, éliminant presque tous les risques de chavirement.

Des aventureux

Bien que le public ait accueilli l’idée positivement, la saison hivernale n’attire pas les foules. « Ça répondait à la demande d’une clientèle ciblée, précise-t-il. Ce sont souvent des gens plus aventureux et qui ont déjà fait du kayak. » Pourtant, nul besoin d’être un sportif aguerri, la température n’ayant aucune influence sur l’effort à fournir sur l’eau. Il vaut mieux, par contre, s’habiller chaudement si on veut éviter les engelures.

L’un des guides qui accompagnent les groupes, Philippe Lessard, ajoute que la marée joue beaucoup sur le niveau de difficulté de cette étape. « Certaines sorties se font à marée basse, ce qui force le guide à s’immerger presque complètement dans l’eau, dont la température se situe à peine au-dessus de zéro, explique-t-il en bénissant sa combinaison étanche. Mais à marée haute, il suffit de donner un élan au kayak et c’est parti ! »

« Ce qui est le plus impressionnant, c’est de voir le paysage en mode hiver », souffle Sébastien Savard. Plus encore, c’est de se retrouver au milieu du fleuve lorsque la température dégringole sous zéro. « C’est une expérience unique, lance le kayakiste chevronné. Imaginez : la flore est inexistante et la faune, particulièrement discrète. Il n’y a que nous, l’eau et la glace… » Le frimas transforme le paysage, dilue la palette de couleurs tout en accentuant les bleus. « Des fois, on a l’impression que le ciel et le fleuve se fondent l’un dans l’autre. »

Se jeter à l’eau

Sur près de six kilomètres, la balade aquatique de Katabatik est avant tout une initiation. « C’est une bonne façon pour les gens d’essayer cette activité sans avoir à payer 4000 $ pour aller au Groenland », lance Sébastien Savard, moqueur. Seule au Québec à offrir la saison hivernale sur une base régulière, l’entreprise espère participer à l’engouement pour les sports d’hiver. « Il ne faut pas avoir froid aux yeux, mais on s’entend que ça fait changement du ski ! »

L’excursion débute à Cap-à-l’Aigle, à quelques kilomètres de La Malbaie. Une fois enfilé l’équipement fourni par Katabatik et bien assimilées les consignes de sécurité, les groupes — 24 participants au plus — quittent la terre ferme pour presque trois heures. « Les gens sont toujours fébriles lorsqu’ils sentent approcher le départ, dit Sébastien Savard. Soit parce qu’ils n’ont pas pagayé depuis quelques mois, soit parce qu’ils sont un peu nerveux d’aller sur le fleuve à cette période de l’année. »

Pourtant, que l’on s’y mouille par passion ou par curiosité, l’expérience semble susciter des réactions similaires. « Les gens sont étonnés de voir que c’est aussi simple, précise le propriétaire. Et, entre nous, le fleuve, à ce temps-ci de l’année, c’est un peu magique. »

Katabatik – Kayak d’hiver,
le week-end jusqu’au 21 avril 2014.
Réservations obligatoires : 1 800 453-4850 


Source: http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/loisirs/401764/charlevoix-le-son-du-silence-en-kayak?...
Soumis par: Stéphane
Catégorie: Milieu, Environnement
Lectures: 1900




Lien vers cette nouvelle: http://nouvelles.kayakdemer.net/?fct=vn&no=406

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