
Selon une étude réalisée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, les noyades liées à la pratique du canot et du kayak ont augmenté de près de 40 % en 10 ans, ce qui pousse le Conseil québécois du nautisme (CQN) à dédier sa campagne de sécurité aux utilisateurs de ces embarcations.
Cette hausse des noyades en canot et en kayak s’expliquerait notamment par la popularité grandissante de ces sports, selon Guy L’Écuyer, président du CQN et ancien policier à la Gendarmerie royale du Canada. « Il faut connaitre les techniques de base et on recommande aux nouveaux adeptes de suivre un cours », soutient-il.
« Il faut aussi se méfier des dangers de l’immersion en eau froide et des chocs thermiques, qui peuvent causer des crises cardiaques », souligne Michel Lajoie, président d’Enviro Kayak. En 2010, 16 des 25 noyades reliées à ces sports sont survenues alors que les plans d’eau du Québec étaient encore très froids.
La veste, mais aussi l’alcool
Le CQN continue toutefois de militer pour le port de la veste de sauvetage, puisque 80 % des victimes ne la portent pas. De même, près de 20 % de tous les décès recensés entre 2000 et 2008 sont attribuables à la consommation d’alcool.
« La bière, le vin, du fromage et pas de ceinture sur le ponton, c’est fini cette époque. Il faut prendre notre responsabilité collective aujourd’hui », affirme Gabriel Grégoire, porte-parole de la Campagne de sécurité nautique et ancien joueur de football pour les Alouettes.
Le gouvernement du Québec rappelle aussi qu’au-delà des décès, plus d’un millier de petites embarcations ont été secourues par la garde côtière dans le fleuve Saint-Laurent et ses affluents en 2009.
Malgré la hausse des accidents mortels en kayak ou en canot, on constate tout de même une diminution de 38 % des décès liés à l’activité nautique en général pour la période 2000 à 2008, par rapport aux données des années 1990.